Ne vois-tu pas, amie, que je t’aime comme un poète adore sa muse et que le moindre vent de discorde ride la surface du lac de ma contemplation pour ta beauté de femme. Autant de rides sur mon front et sur mon corps émotionnel qui se propagent jusqu’à la plage de mon île déserte et me laissent meurtri par les embruns acides de la disharmonie.
Dès lors je ne peux qu’attendre que la surface redevienne lisse comme le miroir parfait de la sérénité pour qu’elle soit le reflet du vaste ciel d’azur et de son langage mouvant de nuages inconstants.
Oh comme j’aspire à la paix profonde des Champs Élyséens , à te rencontrer là dans les jardins somptueux qui se dévoilent à chacun de nos pas, dans l’horizon vibrant d’une céleste lumière.
Un parfum nous enivre et nous oublions tout du vieux monde d’en bas.
Commence la découverte et notre apprentissage , percevant alentour avec plus de vingt sens et notre intelligence a saisi aussitôt toute la complexité de la simplicité.
Tes sœurs fées nous accueillent et nous mènent à travers des feuillages qui semblent du velours vers le bain des cascades, où à peine plongés nous avons rajeuni de ce qui nous pesait.
Nous sommes prêts pour revêtir les légères étoffes qui semblent nous faire voler jusqu’au point de rencontre d’un Ange Messager.
Et là nous écoutons sa musique en paroles que j’aimerais retraduire dans des compositions, tout au moins suggérer.